Ouverture du Der 2017, inoubliable, exceptionnelle, lémanesque...

Impatients... tellement, que nous n'avons pas pu attendre le 1^er mai pour y retourner. Une saison 2016 ponctuée d'énormes brochets pour la team, et une seule envie, recommencer. 

Le lac du Der nous a offert cette opportunité, avec une ouverture se faisant toujours 2 semaines avant. 

Nous voilà donc décidés, et fin prêts à retourner voir nos amis les brochets. L'occasion pour Julien et moi de tester quelques nouveautés reçues. 

zalt, BFT Rügen, Instinct X...

Il est 5 heures lorsque nous prenons la route, bateau attelé, et presque tout le matériel nécessaire. Cette session allait être l'occasion de retrouver nos réflexes et d'être au top pour l'ouverture sur Orient. 

La mise à l'eau se passe sans encombre, mais un premier problème apparaît : j'ai oublié l'épuisette et le tapis de réception. C'est pas grave, on fera sans !

Nous commençons à peigner les bordures, à une cinquantaine de mètres de la berge.

Une heure se  passe, le cadre est magnifique, mais toujours aucune touche. Les lancés s'enchaînent, et on garde le moral ! 

En arrivant sur une pointe où de nombreux bateaux étaient posés, nous nous éloignons  de la berge et changeons ainsi de type de spot. Je profite de la profondeur pour tester ma nouvelle BFT Rügen avec un Guppie, alors que Julien essaye ses Zalt tout juste sortis des blisters. 

Un premier lancé, un second, 4 coups de manivelle, et le voila pendu ! Enfin un poisson ! La canne plie et plie encore, ça semble être un poisson correct. Mais plus le poisson se rapproche, plus il a l'air puissant et lourd. Julien assure le combat, le poisson arrive au bateau, et nous commençons à entrevoir sa taille. Il n'est pas correct, il n'est pas gros, il est énorme... Sans épuisette, ça va être du sport ! Julien amène ce monstre jusque devant moi, je commence à glisser mes mains sous ses opercules.. ce qui n'a pas plu à Mr Esox, qui avec deux coups de tête, réussit à se dégager. Je m'en veux de l'avoir raté, et surtout d'avoir oublié l'épuisette. Le poisson sonde, une fois... deux fois... puis revient, cette fois je ne le raterai pas quitte à y laisser mes doigts ! Mes mains se glissent à nouveau sous ses opercules, et cette fois c'est bon, je le tiens et ne le lâcherai plus. 

C'est en le sortant de l'eau, que l'on se rend compte de la taille réelle de ce brochet. C'est un 110+ à coup sûr. Le mètre se déroule, 100... 110... 116 ! 

Le zalt est coffré, on ne voit plus que le fluoro.

Une séance photo rapide, et ce géant retrouve son élément avec un coup de caudale puissant... 

Commencer l'année avec un 110+... What else ? 

Après quelques photos envoyées rapidement aux copains, et une fois l'adrénaline redescendue, nous reprenons la pêche, des étoiles plein les yeux.  

Le temps change, un peu de soleil apparaît, et alors que nous sommes en train de discuter de ce poisson d'exception, nous remarquons un joli écho en plein milieu du chenal. 

Ancrage, leurre souple, et c'est parti. 

Julien anime en grande traction, alors que je ramène un gros shad en linéaire. Pensif et à la fois concentré, je me fais surprendre par un ferrage de Julien, et la canne cintre à nouveau ! C'est à nouveau un très gros poisson, les coups de tête se font ressentir, et la pression est à son comble... et pourquoi pas un doublé de métré ? 

Le brochet monte à la surface, fait une chandelle digne d'un tarpon, puis sonde. Il arrive au bateau, et cette fois, la première tentative sera la bonne ! Si ce n'est pas métré, c'est pas loin.

97 cm ! C'est encore un magnifique poisson, qui vient égayer notre journée. La pêche ralentit ensuite, le temps se gâte, les pêcheurs fatiguent. 

Un pin's sorti d'un arbre immergé viendra me rendre visite, mais rien de plus. 

Le soir arrive, et nous décidons d'aller nous placer dans une baie à l'abri du vent, histoire de manger au calme et de finir tranquillement notre journée. 

En zieutant rapidement la baie, je vois qu'il y a une grosse quantité de poissons fourrages sur une des berges, et qu'ils ont l'air d'être embêtés par quelques carnassiers. 

Nous nous plaçons donc à une centaine de mètres de cette dernière, afin d'être dans une profondeur que l'on considère optimale. Quelques lancés plus tard, je me fais bloquer le Guppie ! Mais après un ferrage qu'on pourrait qualifier de bourrin, je me rends vite compte qu'il ne fait même pas ses 60 cm ! 

Julien insiste au shad en shootant vers le large, et c'est lorsque le leurre arrive au bateau qu'un magnifique brochet sort de dessous pour se saisir du leurre avec une violence rarissime! Une attaque digne de son cousin américain, et c'est avec 1 m 50 de bannière que Julien gère le combat. Quelques frissons lors du passage du fil sous l'hélice, mais la canne est plongée à temps pour éviter la coupe. Je glisse à nouveau mes mains autour de ce brochet qui à mon sens dépasse à nouveau les 90. 

Une journée de fou, qui restera gravée dans nos mémoires pour le reste de notre vie. Plus de 3 m de brochets en 3 poissons, une moyenne qui  ne laisserait indifférent aucun pêcheur de brochets. 

Et c'est toutes ces images plein les yeux, et plein l'appareil que nous regagnons la mise à l'eau.